Nous avons passé deux semaines dans la région d'Antalya dans la zone des monts Taurus (proche de gundogmus). Au programme : poursuite des recherches de la dernière expé datant de 2016 tout en allant à plus basse altitude pour éviter de coincer sur les névés. Trois membres du club étaient présent ainsi que 8 autres. Samedi 3 aout, la majorité des français arrivent à Antalya et rejoignent une équipe de quatre israéliens et une équipe de 7 turcs. Le dimanche c'est le départ pour la montagne où la chaleur et l'humidité se font beaucoup plus supportables. On s'installe sur un camp plutôt plat et avec un accès à l'eau. Premier jour de prospection : une équipe part pour continuer le gouffre du belge blasé trouvé le dernier jour de la dernière expé. Malheureusement les coordonnées étant fausses, il ne sera pas retrouvé malgré les trois jours de recherche dans la zone. Ces premiers jours donnent de nombreux trous mais qui s'arrêtent généralement en bas du premier puits qui va de 10 à 30 mètres. On ne s'habit même plus la majorité du temps sauf lorsque le trou donne. En effet, il peut faire vraiment froid surtout quand on est proche de gros névés. Les israéliens continue un trou et arrive à -150, sûrement déjà exploré mais tiennent à y faire la topo. C'est aussi la découverte de la prospection en voiture avec quelques trous qui donneront juste au le bord de la route La vie au camp se met en place même si ce n'est pas toujours évident à 22. De plus un vent violent s'installe la nuit, cassant certaines tentes dont la tente collective et raccourcissant les nuits. C'est pourquoi au bout de trois jours dans ce camp nous décidons de changer de camp et de descendre plus bas dans la vallée pour espérer dormir et récupérer de ces grosses journées de marche. C'est également la fin de l'expé pour les turcs et les israéliens. Cela aura permis un échange international très intéressant et enrichissant. Pour eux qui ne descendent que sur de la 10 mm en frottant ont pu découvrir les techniques légères. Ils n'étaient pas toujours très rassurés. La nouvelle vie au camp s'installe plus facilement à 11. L'eau n'est plus aussi près mais peut aller se chercher à quelques minutes en voiture. Nous avons également la joie d'avoir pour voisin un scorpion, des vipères et des centaines de sauterelles. Les trois doubistes de l'expé trouvent un -106 m qui continuent encore à descendre mais trop étroit pour continuer. Il sera nommé l'aven des doubistes. Encore une fois ce trou n'est qu'à une cinquantaine de mètres de la route. Une autre technique qui a donné : allez voir les souffleurs repérés sur les images satellites de l'hiver. Un -75 qui bloque sur névé. Un de ses gouffres se trouve dans une zone particulièrement impressionnante : des étendues de dolines d'environ 50 mètres de profondeur. Au total 75 cavités ont été explorées durant ces 12 jours sur le terrain. La plus profonde atteignant les -106 avec un magnifique P50. Enfin cette expé a permis à plusieurs qui partaient dans ces conditions pour la première fois de progresser sur les techniques légères d'exploration et de découvrir de nouveaux aspects de la spéléo. Bien que ces semaines soient toujours formateur à tous niveaux. On a également eu la joie d'avoir Chloé et Troll aux commandes de la cuisine : ils nous ont régalés avec leur purée sauce tomate beignets et autres délices.
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