On rencontre plusieurs rivières actives dans le gouffre de la Rifougnotte. L'une d'elles se dirigent dans un boyau étroit mais tout de même pénétrable à environ 1km de l'entrée. Celui-ci n'avait été exploré qu'une fois de façon superficielle.

Nous partons donc avec le matos topos et une grosse motivation pour l'exploration. On progresse dans un boyau pas bien large et pas bien haut mais sans véritable étroiture. Petit à petit la galerie devient de plus en plus aquatique et agressive mais ça continue. Après plus de 200m de progression, on entend un bruit de cascade ! Le boyau prend parfois la forme d'un as de pique.

On débouche alors sur une galerie où coule un ruisseau de débit bien plus important que les autres. Cela semble être le "collecteur" de la grotte. Mais les dimensions de la galerie restent très modestes : 1m de haut et 80cm de large. De plus, pratiquement la moitié est remplie d'eau. L'aval queute rapidement sur une étroiture mais on parcoure une centaine de mètres vers l'amont. Arrêt sur ras le bol et grelottement.

Contrairement à ce que l'on pensait, L'eau ne descend pas profondément à travers les calcaires du jurassique moyen. Elle semble se diriger vers le sud comme la galerie principale de la grotte à peu près à la même altitude.

Pour mieux comprendre les circulations d'eau, il faudra faire des traçages.

Quel soulagement au retour de pouvoir enfin se mettre debout.

Nous avons tout de même ajouté plus de 300 mètres de galeries au gouffre de la Rifougnotte qui se développe maintenant sur 4631m

En parallèle, nous avons recherché et exploré quelques gouffres au dessus du fond de la Rifougnotte : On progresse dans des systèmes de diaclases plus où moins ouvertes mais rien de bien motivant. En plus, les galeries de la Rifougnotte se développent à cet endroit sous la couche de marnes oxfordiennes imperméables.